Tableau des Glaciations du Quaternaire
Ages B.P. en années |
G / IG * |
Glaciers alpins |
10 000 80 000
120 000 300 000 350 000 650 000
700 000 1 200 000 1 800 000 |
Post-glaciaire |
G |
Würm |
IG |
Riss-Würm |
G |
Riss |
IG |
Mindel-Riss |
G |
Mindel |
IG |
Günz-Mindel |
G |
Günz |
IG |
Donau-Günz |
Les glaciations sont des périodes pendant lesquelles la quantité de glace stockée à la surface du globe est supérieure à la moyenne.
On distingue dans une glaciation un stade anaglaciaire, marqué par l'extension des glaciers, et un stade cataglaciaire, qui voit leur décroissance.
On connaît des galaciations au Précambrien, au début du Cambrien, au Carbonifère, à la fin du Tertiaire et au Quaternaire.
Pour ces deux dernières périodes et dans le domaine alpin, on distingue habituellement (noter l'ordre alphabétique) les glaciations de Biber, Donau (dans le Tertiaire),
Günz, Mindel, Riss, Würm (dans le Quaternaire).
* G = Glaciaire, IG = inter glaciaire
A. Foucault J.-F. Raoult - Dictionnaire de géologie -
4ème édition - Masson - Paris 1996.
Evolution des conditions climatiques
Ce tableau montre une courbe des variations climatiques pendant le quaternaire.
Il est estimé environ 5°C d'écart en moyenne entre périodes glaciaire et interglaciaire.
Les réchauffements du climat (appelés interglaciaires et interstades) sont ici représentés par des oscillations vers le haut et sont notés par des couleurs chaudes, alors que les glaciations (en bleu) dessinent des chutes de la courbe.
Les dénominations traditionnelles: glaciations Riss et Würm divisée en Würm I, Würm II, Würm III et Würm IV; période interglaciaire Riss/Würm et interstades Würm 1/2, Würm 2/3 et Würm 3/4, ont tendance à être remplacées par le découpage en stades isotopiques.
Stades isotopiques
Le rapport entre deux isotopes naturels de l'oxygène, l'oxygène 16 et l'oxygène 18, naturellement présents dans l'eau, dans la glace et dans les coquilles d'organismes aquatiques, varie en fonction de la quantité de glace bloquée sur les continents.
En effet, la vapeur d'eau des nuages (et donc l'eau de la pluie et des glaciers) est plus riche en oxygène 16 (plus léger que l'oxygène 18) que l'eau de mer. Lors d'une glaciation, une partie de l'eau de pluie est emprisonnée sous forme de glace,
diminuant ainsi la quantité totale d'oxygène 16 des océans. Au contraire, pendant une période interglaciaire, la fonte des glaces permet le retour à l'océan de cette eau plus riche en oxygène 16, et le rapport oxygène 16/oxygène 18 augmente à nouveau.
L'étude des carottes de sédiments marins et de glace a permis de mettre en évidence une succession de phases appelées stades isotopiques (ou encore stades des carottes océaniques) qui ont été datées par différentes méthodes.
Nous sommes actuellement dans le stade isotopique 1.
Les stades pairs correspondent à des phases froides et les stades impairs à des périodes chaudes.