Flore et faune de la vallée de l'Huveaune
Roquevaire - Carrière Saint-Vincent - (+ d'infos - Quaternaire Glaciations)
Glaciations ...(suite)
Chronologie du quaternaire récent
Le quaternaire récent est subdivisé en un certain nombre de phases climatiques, appelées chronozones, qui sont contemporaines en Europe occidentale, mais dont les associations végétales varient légèrement en fonctions des régions et des altitudes des sites.
Dès le retrait glaciaire on voit apparaître les premières espèces végétales, caractéristiques d'un climat et d'un environnement spécifiques :
Dryas ancien, caractérisé par un climat froid et par une végétation de toundra ou de steppe tardiglaciaire froide.
Bølling, réchauffement et début de colonisation forestière, genévrier, argousier et premiers bouleaux arborescents.
Dryas moyen, refroidissement passager, diminution du bouleau et augmentation des espèces herbacées.
Allerød, nouveau réchauffement et immigration du pin dans les forêts de bouleau, puis forêts denses de pin et de bouleau.
Dryas récent, recrudescence des plantes herbacées steppiques et recul de la forêt.
Préboréal, réchauffement important et apparition du noisetier, du chêne, de l'orme et du tilleul.
Boréal, remplacement progressif des forêts de pin et de bouleau par la forêt de feuillus, composée du noisetier, de l'orme et du chêne, puis du tilleul, du frêne et de l'érable.
Atlantique ancien, poursuite du réchauffement accompagné du développement de la « chênaie mixte » (chêne, orme, tilleul et noisetier), expansion du sapin blanc, puis l'immigration et l'expansion du hêtre et de l'if dans certaines régions.
Atlantique récent, développement du hêtre et du sapin.
Subboréal, influence humaine sur l'environnement par déforestation.
Subatlantique ancien, légère dégradation climatique, qui se marque par l'apparition du charme et l'implantation du noyer par l'homme.
Subatlantique récent, influence prépondérante de l'homme, régression de la forêt au profit des zones cultivées (de l'an 1000 de notre ère à nos jours).
Etages de végétation
La végétation du quaternaire récent, classée dans les chronozones citées ci-dessus, fait souvent l'objet d'un rapprochement avec les étages de végétation actuels.
Les indications suivantes permettent de se faire une idée plus précise des groupements végétaux du quaternaire récent.
La structuration suivante est retenue pour la France:
Une région méditerranéenne sensu stricto avec:
Etage thermoméditerranéen :
Il s'agit d'une ceinture de végétation thermophile qui occupe les plaines et les régions littorales de la moitié Sud du Bassin Méditerranéen.
La végétation typique de cet étage comprend l'Oléastre ou Olivier sauvage (Olea europaea), le Caroubier (Ceratonia siliqua), le Palmier nain (Chamaerops humilis), entre autres. Ce type de végétation est alors rangé dans une alliance dite Oleo-Ceratonion. En France, elle n'est représentée qu'à l'état très fragmentaire par des lambeaux sur le littoral de la région de Nice et constitue une série unique, la " Série du Caroubier ".
Etage mésoméditerranéen (200-600m) :
Il regroupe la quasi-totalité de ce qui constitue la végétation méditerranéenne du Midi français.
L'aire de cet étage a été classiquement définie par la limite de l'Olivier, puis par celle du Chêne vert ou Yeuse (Quercus ilex) et enfin par celle de l'Association du Chêne vert ou Quercetum ilicis, ce qui correspond à trois stades progressifs de précision ; on admet qu'au-delà de cette dernière limite commence le Subméditerranéen, avec l'association du Chêne pubescent.
Une région de l'Europe tempérée avec:
Etage supraméditerranéen ou collinéen (600-1000m) :
On peut le définir comme étant essentiellement l'étage des forêts caducifoliées, succédant à celui des Chênes à feuilles persistantes qui caractérisent la végétation méditerranéenne. Cette définition n'est qu'un concept physionomique approché, car le Chêne pubescent (Quercus pubescens) descend quelque peu en Méditerranée, le Montagnard possède au moins un feuillu très important qui est le Hêtre (Fagus sylvatica), et dans l'étage collinéen lui-même, le Pin sylvestre (Pinus sylvestris) peut tenir une place notable.
Cet étage correspond au complexe de forêts caducifoliées thermophiles du Sud de l'Europe. L'espèce arborescente dominante, en France et en Europe centrale est le chêne pubescent ; il est accompagné, dans la partie septentrionale de son aire, par Quercus petraea, dans la partie sud-orientale par Quercus cerris et Ostrya carpinifolia, dans l'extrême Sud par d'autres Quercus et dans la péninsule ibérique (sauf en Catalogne), il est remplacé par Quercus faginea.
Etage montagnard :
Il n'est pas possible de donner une définition simple de l'étage de moyenne montagne, car ses limites, au moins l'inférieure, varient beaucoup d'un secteur à l'autre, et d'autre part aucune espèce forestière ne le caractérise dans son ensemble. Sa limite inférieure se place au niveau où le chêne pubescent disparaît. Cela correspond à 1000-1200 m environ. Sa limite supérieure sera l'altitude extrême atteinte par la Hêtraie, et sui se situe le plus souvent aux environs de 1600m.
Etage subalpin :
Il se situe entre 1600 et 2300m environ.
La limite inférieure peut être repérée par l'altitude à laquelle cesse le Hêtre (Fagus sylvatica) ou par celle à laquelle commence le Mélèze (Larix decidua).
La limite entre les étages subalpin et alpin coïncide par définition avec la limite supérieure des forêts naturelles.