Se situer dans le temps et dans la chronologie des grands évènements de la vie de la Terre.
Pour se situer dans le temps on peut utiliser une datation absolue qui donne un résultat chiffré exprimé en unité de temps
(années lumières, millions d'années, années, secondes, etc.).
Pour ce qui concerne les couches géologiques et les fossiles on utilise une datation relative basée sur les principes de la stratigraphie séquentielle.
Parmi ces principes la superposition des strates veut que, sans bouleversements, une couche est plus récente que celle qu'elle recouvre et plus ancienne
que celle qui la recouvre.
Un étage est une division de base de la Chronostratigraphie (basée sur des intervalles de temps)
et il est défini par rapport à un affleurement type, sorte d'étalon, nommé stratotype.
Dernière période de l'ère secondaire baptisée par J.B. d'Omalius d'Halloy, 1882, du latin creta, craie,
cette roche étant répandue dans les formations de cette période.
On la divise généralement en Crétacé inférieur et Crétacé supérieur, la limite étant fixée entre l'Albien et le Cénomanien.
D'après le Dictionnaire de Géolpogie - A. Foucault, J.F. Raoult - Masson - Paris 1996.
Étage du Crétacé supérieur, situé dans le Sénonien, et dont le stratotype a été relevé par H. Coquand en 1857,
au pied de la Grande-Champagne, au-dessus de la vallée de la Dronne, et dans la Petite-Champagne, en Charente.
Le Santonien est constitué d'une craie blanche à silex, contenant une faune composée essentiellement de Spondylus
hippuritorum, de Pleurotomaria santonesa, de Rhynchonella vespertilio, de Terebratula nanclasi, de Micraster laxoporus,
d'Hemiaster stella.
Dès 1877, H. Arnaud a pu établir des corrélations entre le Santonien défini par Coquand et leurs équivalents dans le Bassin parisien.
Pour A. de Grossouvre (1901), le Santonien est représenté dans le Bassin parisien par la partie supérieure de la craie à Micraster coranguinum
et par la craie à Marsupites, trouvée et exploitée à Elbeuf, à Beauvais et à Sens.
Dans le golfe de basse Provence, le Santonien, tout comme le
Coniacien (étage sous-jacent au Santonien), contient de nombreux récifs d'hippurites, entourés de bancs à spongiaires siliceux, de bancs à huîtres.
On assiste donc à la transformation progressive du golfe en lagune. Plus au nord, le Santonien se présente sous un faciès de calcaire à hippurites,
reposant sur des bauxites.