En 1955 dans le Bulletin du Muséum d'Histoire, les auteurs décrivent le noisetier (Corylus avellana) :
" Cette espèce est ici représentée par de très nombreux châtons et sans doute par de nombreuses feuilles ; mais celles-ci, plus
difficilement pétrifiables et plus fragiles que d'autres, n'ont laissé que des empreintes ou des débris rarement déterminables avec
certitude. L'abondance des châtons montre que le noisetier était très abondant lors de la formation des tufs. ".
Cette description qui précise qu'aucune feuille n'a confirmé la détermination et le fait que je n'ai jamais trouvé une de ces feuilles
m'a longtemps intrigué jusqu'à me faire douter, d'autant que d'autres espèces du site sont aussi susceptibles de fournir des châtons.
Des recherches m'ont conduit vers T. Otto qui m'a donné la véritable signification de ces "châtons" pourtant déjà signalés et décrit
depuis presque un siècle.
Dans sa "Note sur une nouvelle espèce de Phryganide." 1864, G. Planchon écrit : "... L'auteur (M. Pictet) de ce travail resté classique
a fait plus que décrire de nouvelles espèces, il a découvert et caractérisé un groupe entier
essentiellement différent de celui des Phryganes vraies. Tandis que celles-ci se construisent un étui mobile, qu'elles n‘abandonnent
qu'exceptionnellement et qu'elles traînent partout avec elles, les autres se bâtissent une demeure immobile qui leur sert de retraite
et d'où elles peuvent sortir pour aller chercher leur nourriture.
Les genres Ryacophila et Hydropsyche établis par le savant
naturaliste de Genève, comprennent les espèces de ce nouveau type. ...".
G. Planchon décrit une nouvelle espèce Ryacophila toficola et figure les tubes, les larves et l'insecte parfait, dessins repris
sur cette page.
Ryacophila toficola.
Bloc de tubes.
Taille : h=13 cm., l=15 cm.